Les filles meilleures que les garçons à l’école, mais moins bien insérées à l’âge adulte
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A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’éducation nationale publie un baromètre de l’égalité filles-garçons, qui compile les données de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance sur leurs parcours scolaires respectifs.
Cette année encore, de forts décalages se font jour : à l’échelle de toute la scolarité, les filles sortent plus diplômées du système scolaire et universitaire. En revanche, leurs performances décrochent en mathématiques par rapport aux garçons, et ce, dès le CE1, et elles choisissent moins volontiers les filières scientifiques au lycée. Elles ont également moins confiance dans leurs capacités de réussite, et sont moins nombreuses à décrocher un emploi stable après avoir obtenu leurs diplômes. Une « situation qui évolue trop lentement », déclare Pap Ndiaye, le ministre de l’éducation, en préambule de cette synthèse.
Les différences entre filles et garçons apparaissent en effet très tôt : au CP, elles maîtrisent mieux le français que les garçons, et ont une maîtrise similaire en mathématiques. Mais en CE1, si elles conservent leur avantage en français, elles commencent à accuser un léger retard en maths : selon les évaluations nationales de septembre 2022, 73 % des filles savent « lire des nombres entiers », contre 81 %. Elles sont 53 % à avoir une « maîtrise satisfaisante » de l’addition, contre 67 %.